Les opposants s'invitent à l'assemblée d'élus
Hier soir était programmée, à Alès, l'assemblée générale du Smiritom (Syndicat mixte de réalisation des installations et du traitement des ordures ménagères). Les représentants élus des six communautés (*) devaient y débattre du budget du
syndicat.
Ce fut réalisé au pas de charge et sans débat ; l'ambiance étant monopolisée par le thème de la construction du centre de tri compostage sur Salindres, qui aura valu la présence dans la salle du Myriapole de quelque cent cinquante opposants.
« Marché truqué, illégalité » : cette phrase fut répétée à l'unisson par les riverains ou voisins du site proposé pour la construction du centre.
"La Marseillaise" sera ensuite interprétée, suivie d'une remarque du président du Smiritom, Max Roustan : « Vous oubliez l'Internationale, ça manque un peu. Ce que vous faites là, ça s'appelle le bordel ! ». Le centre de tri sélectif n'était effectivement pas à l'ordre du jour, puisqu'il a déjà été adopté (sur le principe) par l'assemblée. Aujourd'hui, le projet est au stade de l'étude d'impact, qui sera suivie d'une enquête publique, d'un avis du commissaire enquêteur, suivi ou pas par le préfet, puis éventuellement d'une demande de permis de construire.
Daniel Verdelhan, le maire de Salindres, confiait à la sortie de l'assemblée : « La réaction de ces personnes est une crainte que le cadre de vie de Salindres soit détérioré par le trafic des camions, les odeurs et les rejets de particules. Moi, je suis persuadé de l'inverse, sinon je m'y serais opposé. Peut-être que le Smiritom a manqué un peu de communication ».
Jean-Claude Archer, maire de Saint-Privat (commune sous les vents dominants), est aussi persuadé qu'il n'y aura pas d'impact environnemental. Quant au président du Smiritom, qui a refusé un incinérateur, puis rejeté un centre d'enfouissement à la suite des oppositions de populations, il précise que la solution proposée lui paraît « la plus écologique ».
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